La neige avait recouvert Cracovie d’un manteau silencieux. Sous les toits gelés, l’inventeur passait ses occasions à adoucir, concevoir, poinçonner. Le téléphone de cendres reposait sur une table de cuivre noirci, relié par une spirale de fil à une urne opaque, scellée par un espoir faits à même la gemme. Chaque nuit, l’objet s’an
En 1882, dans une Cracovie enneigée et silencieuse, un homme passait ses nuits par-dessous les poutres d’un grenier assombri, à écrire de quelques fils de cuivre, de certaines plaques d’obsidienne et de certaines poudres fines. Dans cet atelier exigu, éclairé par la explication vacillante de lampes à huile, naquit une poste de travail imp
Dans la blancheur infinie de la Sibérie en 1942, là où le silence est brisé seulement par les gémissements du vent, un soldat isolé écoutait tout soir une radio bricolée se basant sur des câbles arrachés, de composants gelés et d’intuition désespérée. Depuis qu’il l’avait construite, l’appareil captait une voix à heure fixe.
Dans l’épaisseur verte et moite de l’Amazonie en 1532, une tribu isolée vivait au rythme du vent, des pluies et des traces. À l’écart de toute portée extérieure, ses consultants vouaient un luxure à une pierre lisse et noire, enfouie marqué par une dalle sacrée. À intervalles irréguliers, cette diamant était réveillée par un tam
Les nuits dans le sanctuaire devinrent plus longues, plus lourdes de silences entre les murmures. Itzamna, fidèle à son habituation, attendait que l’obsidienne parle à avant-gardiste. La gemme black semblait absorber la luminosité de lune, vibrer par-dessous la pression du vent, et dans de nombreuses situations, sans prévenir, elle résonnai